26/01/2013
DEUX SOLITUDES
Ma vie se déroulait comme un parchemin
De traverse, aux mots cahoteux d'usure;
Ta vie se roulait dans le petit train-train
Du confort mol à feu follette allure.
Mes passions sifflaient des couleuvres criardes,
En assoiffé de foire aux fanfarons;
Tes passions n'allumaient rien sans prendre garde,
Et nos yeux se cerclaient de cieux charbon.
Mes amours se cueillaient dans les chants solaires
En inextinguibles serments de vignes;
Tes amours s'effeuillaient dans le gris binaire
Et les squares à grilles aux trop droites lignes.
Ma folie twistâtait le plancher des vaches
En s'écla-bousant seule au blues parfois;
Tes folies de flegme au foyer qui feu crache
Au ciel, pouvaient se compter sur les doigts.
Puis l'amitié s’en vint sonner l'angélus,
La mise à l'index de nos solitudes,
Comme un doigt ne peut seul attraper les puces,
En prière asexuée d'interlude.
Puis du puits sans teint de nos sollicitudes
Appuyées par un commun désarroi,
S'éleva pur un fluo de soul quiétude
Où l'aveugle est guide et le muet, voix.
18:58 Écrit par EDOUARD dans Amour, Général | Lien permanent | Commentaires (4) | Facebook |
Commentaires
Franchement, c'est super bien écrit, je sens le professionnel dans l'écriture, et les mots sont subtils, bref, je craque! Je me sens un peu complexée en faite!
Bravo.
Lucie.
Écrit par : Lucie | 27/01/2013
Se trouver enfin au détour des chemins tortueux...
Tout est dit et bien écrit !!!
Écrit par : Pâques | 29/01/2013
Magnifique !
La jonglerie avec les mots est saisissante, les raccourcis fulgurants.
Ce surréalisme me fait aussi penser à raymond Devos.
Amitiés,
Marc
Écrit par : Charlier | 08/02/2013
très beau cher ami !!!
Écrit par : ahmed el fazazi | 01/06/2014
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